Voici un atelier assez complexe, où nous écarterons les saveurs primaires, les sols, pour nous concentrer sur les types d’élevage apportés aux vins. Quand j’ai demandé à Eric Bernardin de nous préparer l’atelier, la tache n’était pas si évidente. Je le confirme avec cette dégustation déstabilisante, on part dans l’inconnu, on manque de repère, entre joie, émotions et déceptions.
Bienvenue dans un univers très complexe où parfois nous ne comprenons pas le choix du vigneron, un chemin semé d’embuches avec un brouillard assez conséquent sur certaines cuvées.
Allez c’est parti avec 4 blancs, 4 rouges, 1 moelleux et un vin muté.


Que dire de cette série, sincèrement pas trop d’émotions sur ces blancs, ce n’est pas ce que je recherche, c’est même déstabilisant, j’en garderai plutôt un souvenir critique mais le but étant l’apport du bois sur le vin, donc un coté plus technique que savoureux, je passe mon tour sur ces 4 blancs.



Voilà une soirée qui se termine et qui te pose beaucoup de questions. Etais-je en forme hier soir, alors je n’étais pas le seul autour de la table ? Mon palais et mes marqueurs, étaient-ils à l’arrêt ou au vestiaire ? Je n’étais pas le seul dans la salle.
Bref, une soirée qui te remet tout en cause dans l’univers du vin dont tu crois tout savoir. Mon impression sur cette soirée est assez mitigée, peut-être pour la première fois, suis-je devenu chiant, pointu, exigeant sur les blancs ? Je n’ai pas accroché sur les rouges beaucoup plus. Les vins étaient plaisants. Le Jurançon pour moi était le vin bien au-dessus de tous et de très loin. Quand au Rivesaltes, il était bien difficile après ce long chemin laborieux pour mon palais de l’apprécier à sa juste valeur.
Bref, l’intérêt de la soirée était l’apport du bois dans le vin, la réponse était apportée, mais j’imagine que notre ami Eric a dû passer du temps pour nous sortir un atelier hyper technique où malheureusement nous écartons les saveurs primaires au dépend de l’accompagnement.

Un grand merci Eric, tu n’étais pas dans les bouteilles, ton choix a été judicieux et ta mission accomplie malgré mes retours assez critiques et je pense que je ne serais pas le seul, mais tout ceci fait partie de la dégustation et il faut être toujours égal avec soi-même et donner son avis sur ses impressions, qu’elles soient positives ou négatives.
Pour votre info, Hervé avait préparé cet atelier, et je lui dis bravo pour toutes ces soirées techniques qu’il a préparé, elle sont top ! Pour chacune d’elles, je me suis mis totalement à la place du dégustateur et j’ai fait à chaque fois abstraction de la fiche technique pour mieux comprendre ces vins. J’étais vraiment dans une dégustation à l’aveugle.
Un grand merci à toi et Eric pour votre travail, qui n’est pas parfois apprécié à sa juste valeur par nos adhérents. Malheureusement, c’est le coté ingrat de la vie associative.
Didier
Pascal
Pour ce 3eme atelier technique de la saison, nous voici dans un métier connexe de la vinification, celui de la tonnellerie. Voici ce que j’en ai retenu . L’aspect technique de la chauffe (au départ nécessaire pour cintrer les douerres et former la courbe du tonneau) aboutit à des apports aromatiques différents pour le vin et selon la nature du bois avec des grains du bois plus ou moins serrés (ou fins) nous avons une micro oxygénation plus ou moins rapide. La lenteur dans le processus est synonyme de qualité aussi bien dans les tanins transférés (en fut neuf) que pour l’élevage pour éviter de trop marquer le vin. En pratique, la détection du boisé est assez facile sur les blancs dégustés, soit par le parfum, soit par le gras Umami qui se dégage. On note également les couleurs plus dorées à l’issue de l’élevage. Sur les blancs secs les vignes perdues de Jeff Carell à ma préférence (boisé détecté dès le parfum de vanille, et très bien réussi avec ce millesime difficile 2021). La détection du boisé sur les rouges est plus difficile lorsque l’élevage est bien équilibré: elle se repère soit par des arômes spécifiques (caramel), soit par des notes épicées différentes de celles des cépages (encore faut-il les reconnaître…) ou bien encore avec l’umami. Pour les rouges, ma préférence va au Collioures Domaine du Traginet, Foudre 2018, parfait équilibre, forte puissance à la mise en bouche (grrrrumez), des épices et une très belle longueur. Le domaine de l’Arjolle 2020 avec son cépage singulier Karmenere et Le Limoux grande Cuvée 2013 de JL Denois sont également très bons. Est-ce un hasard si j’ai préféré les vins avec cet apport de boisé ? Non bien sûr, c’est un gage de qualité et comme disait Jacky Blot, on peut faire confiance à nos anciens qui ont affiné cette technique depuis des siècles.
Amaya Lola
LOLA
Merci à Hervé et Didier pour la préparation de cet atelier 100% pédagogique.
Hier soir j’ai pu mesurer l’importance de s’inscrire à ces ateliers techniques. Ils sont une vrai source d’information pour mieux comprendre et apprendre la complicité du vin.
J’ai apprisse que les effets bénéfiques entre bois et vin sont principalement de trois ordres: apport aromatique, ensuite le tanin et le 3ème la
micro-oxigénation.
Mon tiercé pour cette soirée :
– Le Chardonnay 2019 un vin élégant , très équilibré en acidité et sucre.
Dans les rouges j’ai beaucoup aimé le “ Collioure Foudre 2018 : bouche souple et structurée, bien équilibré, grande persistance aromatique.
Le vin muté – preceptorie Parcé Frères-Rivaltes 20 ans d’age 2002 . Ça peut être Un delice en fin de repas.
Yves S
Merci à Eric,Hervé et Didier pour l’organisation de cet atelier au combien ardu tant il est difficile de séparer clairement l’apport du bois au sein de la complexité d’un vin.
Néanmoins, les vins dégustés ont permis de comprendre le potentiel et l’utilité de cette technique souvent décriée.
Par ex, en comparaison directe bois/pas bois sur Chardonnay (3 et 4 ème vin), cela saute aux papilles. Le 4 ème était très marqué bois avec un nez flatteur tandis que le premier m’a paru plus abouti Mon classement blancs : 1.4.2.3
Les rouges de grande facture ont permis de savoir détecter l’élevage (tanins fondus,…). Mon classement : 3.4.2.1
Le carmenere excellent pourrait me lasser tandis que le 2013 pourrait ne pas me lasser.
Belle découverte avec le 4 ème vin
Enfin, le Jurançon trois moelleux a mon gout reste très agréable en bouche tandis que le vin de voile,le Rivesaltes peut rebuter mais qui mérite qu’on y revienne
Hervé
Atelier que j’ai tout d’abord trouvé plus pédagogique que sur les vins à proprement parlés … ce qui était parfaitement le But !!!
Atelier que j’ai trouvé très pédagogique pour comprendre l’apport du bois en blanc ou en rouge et même dans les vins moelleux ou mutés, au niveau arômes, rondeur, complexité … en fonction du moment où celui-ci est apporté dès la fermentation ou seulement au niveau de l’élevage.
Pour les blancs, avec Campagne de Gaure – Chardonnay 2019 ou Vignes Perdues Grenache Gris 2021 de Jeff Carell, j’ai préféré quand le bois était présent dès la fermentation pour que le boisé ne soit pas trop marqué mais plutôt bien associé. La doublette Coume des Loups Blanc 2020 et Vignes Perdues 2021 a bien su démontré l’importance du bois sur un terroir de schiste pour donner du corps au vin;
En rouge, outre le fait que nous avons également vu les différents apports du bois que ce soit sur l’origine de la barrique, l’impact sur la garde ou le vieillissement en fut, je retiens que nous avons découvert des vins dans une région « Languedoc-Roussillon » qui reste pleine de découvertes. Enfin, j’ai bien apprécié le Jurançon Clou Thou 2016 ou le Rivesaltes Préceptorie Parcé Frères 20 ans d’âge qui démontrent un apport indéniable du bois, mais que je verrais surtout en fin de repas.
Encore merci à Eric Bernardin de Vins Etonnants pour cet atelier très pédagogique !!